LA DISSUASION NUCLÉAIRE : UNE VOLONTÉ HISTORIQUE
L'indépendance et la sécurité
La dissuasion nucléaire demeure la garantie ultime de la sécurité et de l'indépendance de la France. Notre doctrine est strictement défensive ; elle vise à empêcher toute agression d'origine étatique contre nos intérêts vitaux, d'où qu'elle vienne et quelle qu'en soit l'origine.
L'emploi de l'arme nucléaire ne serait concevable que dans des circonstances extrêmes de légitime défense. La riposte viserait en priorité les centres de pouvoir politiques, économiques et militaires de l'agresseur.
La dissuasion nucléaire française contribue à la sécurité de l'Europe, par sa seule existence. La France propose donc à ses partenaires européens qui le souhaiteraient, un dialogue sur le rôle de la dissuasion et sur sa contribution à la sécurité collective.
L'engagement du Général de Gaulle
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Au début de la guerre froide, les Etats-Unis et l'URSS disposent de la force nucléaire. Dans les années 1950, la France engage des travaux qui permettront au Général de Gaulle de développer la force de frappe nucléaire.
L'objectif est double :
- donner à l'arme nucléaire un rôle politique en « empêchant une guerre ». Les puissances auront peur d'attaquer par crainte des représailles nucléaires.
- affirmer sur la scène internationale que la France ne dépend d'aucune autre puissance pour ce qui est de sa sécurité. La France est indépendante.
C'est en 1954 que débute officiellement le programme nucléaire français. Six années plus tard a lieu le premier essai nucléaire dans le Sahara algérien.
La force de dissuasion, opérationnelle en 1964 repose sur 3 éléments :
- les bombardiers stratégiques qui décollent de bases aériennes ou de porte-avions, dès 1978 à partir du Clémenceau.
- les sous-marins lanceurs d'engins dès 1971 avec le lancement du Redoutable.
- les silos à missiles du plateau d'Albion dans le Vaucluse (fermé en 1996).
Afin de mettre au point puis moderniser son arsenal nucléaire, la France a effectué des essais nucléaires d'abord dans le Sahara puis en Polynésie française. En 1996, le Président Jacques Chirac a décidé néanmoins de stopper les essais nucléaires qui seront désormais réalisés par simulation, grâce au laser mégajoule.
Le nombre exact de têtes nucléaires dont dispose la France est "secret défense", néanmoins le Président de la République a décidé en 2008 d'une mesure de transparence exceptionnelle : il a annoncé que la France avait moins de 300 armes en tout.
Illustrations : Archives nationales,5/AG/1/nnn©Archives nationales
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